Unir nos forces pour combattre la résistance aux antimicrobiens
Témoignages/Accès aux médicaments
Au-delà du traitement efficace des maladies infectieuses, ils sont essentiels pour assurer la sécurité du patient lors des millions de procédures hospitalières de routine, des greffes d'organes aux arthroplasties en passant par les chimiothérapies et les soins prénatals.
Toutefois, comme le Directeur général de l’OMS, Margaret Chan, le disait lors d’une conférence mondiale sur la santé1 qui s'est tenue plus tôt cette année, la menace de résistance aux antimicrobiens (RAM) en progression constante signifie que nous risquons d'entrer dans « une ère post-antibiotiques au cours de laquelle les infections courantes seront à nouveau meurtrières”, une ère qui pourrait marquer « la fin de la médecine moderne telle que nous la connaissons ».
Le Dr. Chan décrit l'échec d’un nombre toujours plus grand des « antimicrobiens principaux » comme l’une des trois menaces majeures auxquelles la santé est confrontée dans le monde d'aujourd’hui, avec l’augmentation rapide des maladies chroniques non transmissibles et les conséquences du changement climatique sur la santé.
Un récent rapport2, cité par le Dr. Chan, estime que la progression non contrôlée de la RAM pourrait entraîner 10 millions de décès supplémentaires par an d’ici 2050. C’est environ trois fois plus que le nombre combiné de personnes qui décèdent actuellement chaque année de la tuberculose, du VIH et du paludisme.
Pour les maladies infectieuses, vous ne pouvez pas vous fier au passé pour prévoir l’avenir.
Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) sont également clairs concernant ce défi3: « ...ces médicaments ont été tellement utilisés et depuis si longtemps que les organismes infectieux que les antibiotiques doivent éliminer s’y sont adaptés, rendant les médicaments inefficaces. »
La RAM n’est pas un phénomène nouveau : Alexander Fleming, qui a découvert la pénicilline, mettait en garde dans son discours prononcé lors de la remise de son Prix Nobel en 19454 qu’une surconsommation d'antibiotiques entraînerait une résistance accrue aux antibactériens. Et la RAM ne se limite pas aux antibiotiques : outre la résistance aux antibiotiques, une résistance se développe aussi contre le traitement d'autres microbes, notamment les parasites (comme le paludisme), les virus (le VIH) et les champignons.
La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas trop tard pour agir – à condition d'agir vite et de façon coordonnée dans le monde.
Rex Clements, Global Head of Anti-Infectives, Sandoz, explique : « Si nous voulons que notre action ait une incidence, nous devons travailler ensemble de façon transversale, et nous devons agir sur trois fronts associés : la recherche, l’usage responsable des médicaments (bonne gestion) et la fabrication responsable. »
Nous devons agir sur trois fronts associés : la recherche, l’usage responsable des médicaments (bonne gestion) et la fabrication responsable.
« Tout d'abord, nous devons découvrir et développer de nouveaux antibiotiques. Toutefois, la Recherche et développement peut prendre des années et exige des investissements financiers considérables, il est donc urgent de trouver des solutions plus immédiates. Ce qui nous amène au deuxième domaine d'action : la bonne gestion. Cela consiste essentiellement à promouvoir des recommandations afin de s’assurer que les antibiotiques sont utilisés de façon correcte, appropriée et uniquement lorsqu’ils sont nécessaires. Et dernier point, mais non des moindres, nous devons orienter l’adoption de pratiques de fabrication responsable à l’échelle mondiale et sécuriser les approvisionnements, notamment les contrôles appropriés sur l’environnement. »
De nombreux projets sont aujourd'hui en cours pour lutter contre la menace de la RAM, notamment le Plan d'action mondial de l’OMS5 et la Déclaration 2015 du G76. Plus tôt dans l’année, 80 organisations, dont Novartis, ont signé une déclaration commune appelant les gouvernements et les industries du secteur à travailler ensemble pour prendre des mesures globales afin de combattre la RAM.
Pour plus d'informations sur la RAM et sur ce que nous pouvons tous faire pour y mettre un terme, consultez la publication annuelle de Sandoz sur les anti-infectieux : Unir nos forces pour combattre la résistance aux antimicrobiens.
1. World Health Organization.Address to the Sixty-ninth World Health Assembly [ En ligne ] (Page consultée le 30/03/2017)
2. AMR. Review on AntimicrobialResistance [ En ligne ] (Page consultée le 30/03/2017)
3. Centers for Disease Control and Prevention. Antibiotic / AntimicrobialResistance. [ En ligne ] (Page consultée le 30/03/2017)
4. Alexander Fleming. Penicillin. Nobel lecture, December 11, 1945. [ En ligne ] (Page consultée le 30/03/2017)
5. World HealthOrganization. Global Action Plan on antimicrobialresistance. Pdf [ En ligne ] (Page consultée le 17/11/2020)
6.Declaration of the G7 Health Ministers.8 – 9 October 2015 in Berlin. Pdf [ En ligne ] (Page consultée le 30/03/2017)